Origine de la numérologie

                                                      
 
Histoire de la numérologie

La numérologie est un ensemble de croyances et de pratiques fondées sur l'attribution de propriétés à des nombres, propriétés variables selon le contexte (dépendant par exemple de la source alphabétique d'un mot, latin, grec, copte, hébreu, etc.). La numérologie est une pseudoscience.
L'une des origines de la numérologie serait la gématrie, technique herméneutique traditionnelle dans le judaïsme et la Kabbale. Une autre serait l'arithmancie pythagoricienne.

Principe

Chaque lettre est représentée par une valeur numérique, indiquant ce que les numérologues appellent sa fréquence vibratoire. Dans l'alphabet francophone, il y a donc 26 lettres auxquelles on peut donner une valeur.

On distingue deux grandes catégories de numérologies :
* Numérologies primaires ou traditionnelles : la plus commune, traditionnelle occidentale latine: la numérologie à neuf nombres ou arithmancie.
* La numérologie à 22 nombres découle de l'attribution numérale des séphiroth (chemin de la Kabbale).

Numérologie à 9 nombres

On remplace chaque lettre du mot ou de la phrase voulue, par un nombre. Pour cela on utilise un tableau (tableau des neuf nombres ou alphabet de Tripoli). On additionne ensuite les nombre pour obtenir un total. Si celui-ci est supérieur à 9, on additionne les chiffres qui le composent et on répète l'opération jusqu'à obtenir un nombre entre 1 et 9 (exemple : 23 -> 2 + 3 = 5).
* Le nom complet, prénom(s) et nom de famille, réduit à un chiffre de 1 à 9, définit le nombre d’expression qui représente le caractère d'une personne.
* Le (ou les) prénom donne le nombre actif qui serait le signe de l'évolution personnelle.
* Le nom fournit le nombre héréditaire.
* Les consonnes du nom complet forment le nombre de réalisation, les voyelles le nombre intime.
* La date de naissance permet d’accéder au chemin de vie révélant la destinée d'une personne.
 * Le (ou les) nombre manquant est le nombre qui n'est pas représenté dans le nombre d'expression, celui qui n'est pas donné d'emblée et qu'il faudra acquérir par l'apprentissage et l'expérience de la vie.
* En additionnant le nombre d'expression et le chemin de vie, on obtient le nombre unique ou nombre de vie.

Numérologie à 22 nombres (Kabbale)

Dans la numérologie hébraïque, chaque numéro cabalistique de 1 à 22 correspond à une lettre, dans l'ordre alphabétique. Pour connaître le sens d'un chiffre, il est nécessaire de remonter à la lettre correspondante. La numérologie est une interprétation du rang, du sens et de la forme des lettres de l'alphabet.

La "combinaison des lettres" (hôkhmat ha-zeruf), particulièrement développée par Abraham Aboulafia à la fin du XIII° s., considère que "chacune des lettres est un nom en soi" (Eléazar de Worms). Le procédé numérologique s'appelle gematria, guematria. Depuis sans doute l'exil de Babylone, certains mystiques expliquent un mot ou un groupe de mots à partir de la valeur numérique de ses lettres, et en comparant à un autre mot de même valeur. Alef = 1, dalet = 4, etc. Selon Gikatella (XIV° s.), le mot Echad, "Un", équivaut au mot Ahabah, "Amour" : 1 + 8 + 4 = 13, et 1 + 5 + 2 + 5 = 13. "La guematria de l'expression, très utilisée dans le Talmud, Moche Rabbénou (Moïse notre maître) est 613, soit justement le nombre des enseignements que Moïse a transmis au peuple juif. La guematria du mot 'Emet' (vérité) est 441, soit 4 + 4 + 1 = 9, qui est la même que celle de 'Lev' (moi ou Dieu ou amour) (= 36 = 3 + 6 = 9). Il y a correspondance entre lettre et nombre, et identification.

Nombres et mystique musulmane

Les nombres dans l'islam ou numérologie musulmane occupent une place primordiale dans la mystique: en effet, tous les mystiques (sans exception) utilisent les nombres dans leur quête du divin. Le wafq, un tableau de correspondances entre la valeur des 99 noms de Dieu, la valeur des 7 planètes (la Lune et le Soleil n'étant pas compris) ainsi que d'autres critères, renvoyant au noms de djinns, de parfums, etc, est le plus connu et le plus usité des correspondances entre les concepts et les nombres... Avicenne (Ibn Sina) s'intéressera à la théorie des nombres et posera à partir de là plusieurs principes de musicologie. Avant l'algèbre et la trigonométrie tous les mathématiciens et astronomes arabes ont étudié la théorie des nombres dans son aspect mystique.

Un terme peut s'exprimer de cinq façons: addition des valeurs des consonnes qui composent le mot, produit des valeurs de ces nombres, addition des valeurs minorées (remplacement systématique des 400, 40 par 4; des 1000, 100, 10, par 1; etc.), produit des valeurs minorées, correspondance des valeurs minorées de consonnes pour la transcription chiffrée d'un mot. La complexité vient alors moins de ces correspondances que de l'utilisation alternée de chaque type de correspondance lorsque plusieurs mots entrent en jeu pour la constitution d'un groupe de termes en cohérence.

Dans son ouvrage, "les ouvertures de La Mekke" (8000 pages) par Ibn Arabî, (traduit de l'arabe en 250 pages de poche en 1997 par trois éminents spécialistes français sous le titre douteux : "Les illuminations de la Mekke"), Ibn Arabî connu également sous le nom de Sheikh al Akbar, développera dans les dernières 2000 pages la théorie des nombres et des lettres. Cet auteur, considéré comme l'un des plus illustres mystiques et qui a écrit plus de 850 ouvrages, possède plusieurs écrits sur la science des nombres.

La science des nombres en Islam utilisera ainsi les 4 opérations essentielles, l'addition, la soustraction, la multiplication et la division pour déterminer un évènement, une personnalité ou pour résoudre des problèmes concrets : de la maladie d'un être souffrant jusqu'à la gestion quotidienne (ou sur plusieurs années) d'un commerce ou des affaires de l'État. Ainsi, en Islam, les rois ont très souvent fait appel à des numérologues pour la conduite des affaires de la cité.



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